« Depuis la nuit des temps, les hommes sont poussés à choisir entre le bien et le mal. Peu importe la situation, il y a toujours une part d’eux même qui pèse le pour et le contre. Parfois, le bien prend le dessus et, ainsi, aucun tord n’est causé, ou du moins, aucun tord qui n’était pas non nécessaire. Cependant, il arrive qu’elle se laisse tenter par le mal. A ce moment là, tout dérape. Vous avez toutes sortes d’histoires comme celle-ci. Choisir entre mentir pour préserver quelqu’un et lui faire plus de mal encore s‘il ou elle l‘apprend plus tard, ou de lui avouer de suite la vérité et s’en prendre plein la figure d’un coup, avant de laisser le tout couler. Les histoires entre Dieu et Lucifer, aussi. D’ailleurs, laisser moi vous parler d’eux. Vous devez savoir qu’au départ, Lucifer a été créé par Dieu en tant qu’être bienfaiteur. Ce n’est, effectivement, que par la suite qu’il est passé du côté sombre de la force, si je puis m’exprimer ainsi. Beaucoup disent que c’est à partir de là que les gens ont commencés à devoir choisir. Les plus superstitieux vont même jusqu’à dire que nos choix nous suivent après la mort. Non pas dans l’Enfer ou le Paradis, comme le voudrait la religion, mais simplement que nous nous réincarnons dans un corps qui n’est pas le notre. »

Je tapais sur la table avec mon stylo à bille, manquant de m’endormir. Les cours de ce professeur avaient toujours eut l’immense pouvoir de m’ennuyer royalement. Si, à ce moment là, j’avais sut qu’ils me serviraient par la suite, je crois que j’aurais été bien plus attentif. Notamment durant les heures de cours sur la mort, le bien et le mal, mais surtout ce qui se passe une fois que l‘on a rendu l‘âme. Je m’appelle Michael Stephenvilish. Juin 2010, à San Francisco. Le soleil traversait les vitres de la salle de cours et chaque élève n’attendait qu’une chose : que la sonnerie annonçant la fin du cours retentisse. Aucun de nous ne s’attendait à ce qui allait se passer, huit mois plus tard, alors que des gouttes de sueur perlaient sur nos front à tout à chacun. Et pourtant, une préparation n’aurait put être que bénéfique. Nous n’avions rien demandé, nous, simples mortels. A vrai dire, les trois quarts d’entre nous ne connaissions rien à la mort, ces ‘trucs’ sur ce qui nous arrive après, ces histoires entre le bien, plus particulièrement le fait de faire du bien autour de nous, et le mal. Personne n’aurait cru que nous serions plongés dans la plus grande guerre de tous les temps, entre ces deux parties, ces deux camps. A nous de faire notre choix.

Le 21-12-10 Et si tout cela n’était pas arrivé par hasard? Et si Sans Francisco était destinée, depuis toujours, à être le théâtre des abominations que nous vivons? Jamais nous ne pourrions oublier, compenser la perte de nos proches à cause de ces.. Morts revenus à la vie pour nous faire du mal. Peut-être même qu‘ils ne sont jamais partis. Les êtres maléfiques, appelés fantômes ou esprit, ou je ne sais pas quoi, et les défenseurs du bien, ce qui j’aime nommer anges, bien qu’ils n’en sont pas réellement, ont décidé de se battre ici, parmi nous. Tandis que certains font le mal autour d’eux en entrant dans nos esprits à nous, pauvres humains, grâce à leur persuasion, les autres essayent de les battre. Pour l’instant, il n’y a eut aucun résultat. Est-ce la fin de l’espèce humaine, celle qui peut encore respirer, courir, boire de l‘alcool en ressentant ses effets? Nous avons essayé de comprendre, de nous battre, mais rien à faire : la population continue de diminuer, sans cesse, encore et encore. Ils ont décidés de prendre le contrôle sur les vivants les plus faibles en premier : les vieillards, les enfants, les adolescents. Ils les poussent au suicide, ils prennent possession d’eux et leur font faire des choses horribles. Et ils ont leur propre apparence humaine. Ils peuvent être n’importe où, n’importe qui. Certains disent qu’ils sont là depuis toujours, parmi nous, mais qu’ils n’attendaient qu’un signal de je ne sais qui pour se manifester. Et si..?

Le 13-03-11 J’en ai vu un, je lui ai parlé, il est dans ma tête. Ou du moins, tout ce qu’il m’a dit y est. J’ai l’impression de devenir dingue. Il ne se tait pas, je n’arrive à rien, il parle trop, il me dit des choses horribles. Il murmure, me dit d’aller tuer ma mère et violer ma sœur, il me donne envie de le faire. C’est atroce. Je vis un cauchemar. Je suis en perpétuel contrôle, je sais que tout peut déraper. J’ai peur. Très peur. Je veux qu’il s’arrête. Il FAUT qu’il s’arrête.

« Flash spécial. Un jeune homme sans problèmes, du nom de Michael Stephenvilish, est entré ce matin dans un supermarché de nomdelaville, armé d’un couteau, une bombe collée sur son torse. Après avoir sauvagement assassiné la caissière, il s’est posté au milieu du magasin et a fait exploser la dynamite qu’il avait sur lui. Aucun survivant n’est pour l’instant connu. Plus tard, à son domicile, nous avons retrouvé sa sœur, en pleure sur le corps de leur mère, tué d’un coup de batte de baseball derrière la tête. Les autorités sont formelles quant au déroulement de la situation. Michael Stephenvilish aurait violé sa jeune sœur devant les yeux de leur mère, Sonia Stephenvilish, qu’il aurait tué pour ensuite se rendre au supermarché à l’heure d’abondance, et mettre fin à ses jours et à ceux d’une quarantaine d’autres personnes. Nul dans son entourage ne peut expliqué ce soudain changement de personnalité. »